Ouvrir un disque dur : uniquement en salle blanche !

Issu d’une technologie complexe, le disque dur est un support fragile qui ne montre aucune tolérance face aux mauvais gestes techniques. Lors d’une panne, de nombreux clients sont tentés de démonter le disque dur pour constater les dégâts ou remplacer eux-mêmes des pièces (en échangeant par exemple les plateaux).  Or, c’est une très mauvaise idée qui risque de compromettre gravement les chances de récupération. L’ouverture d’un disque dur à l’air ambiant entraine des traces de doigts (contamination visible) et le dépôt systématique de particules de poussières (contamination invisible) sur les plateaux du disque.  Il faut aussi se poser la question de l’utilité de la manœuvre : pourquoi ouvrir un disque lorsqu’on ne dispose pas du matériel nécessaire pour réaliser des réparations électroniques aussi minutieuses ?

La contamination par la poussière est susceptible d’engendrer un head crash, c’est-à-dire une chute des têtes de lecture sur les plateaux et/ou un phénomène de disque rayé. De nombreuses zones du disque deviennent donc illisibles avec une corruption de fichiers qui rend la récupération de données très médiocre ou même impossible. Cette intervention nécessite donc d’être effectuée dans un environnement stérile,  de porter un équipement (lunettes, charlotte, gants…) mais également de disposer de process techniques et de matériel bien spécifique.

COMMENT RÉPARER UN DISQUE DUR?

Bien qu’on confonde souvent les deux, la réparation et la récupération sur disque dur sont deux notions bien distinctes : la réparation consiste en une intervention physique «mécanique» sur le disque tandis que la récupération est une opération d’extraction des données qui y sont stockées.

S’ils font face à une panne mécanique, les laboratoires de récupération de données comme Recoveo passent par une phase de réparation (changement de têtes de lecture, par exemple) avant de pouvoir accéder aux données. Dans tous les cas, il faut savoir que les disques durs ne sont plus utilisables par la suite et que les données doivent être copiées sur un nouveau support. 

Parce qu’elle est complexe et qu’elle entraine le plus souvent une aggravation de la panne, nous déconseillons de réaliser une réparation de disque dur par soi-même. Toutefois, vous êtes bricoleur; vos données ne sont pas importantes et vous êtes prêt à les perdre définitivement, vous pouvez éventuellement essayer d’intervenir par vous-même.

Quelques cas typiques !

  • Un client dont le disque dur claque achète un disque de même marque chez son revendeur informatique et échange les 3 plateaux du disques dans le nouveau. 
    Résultat —) plateaux endommagés, données irrécupérables, 2 disques durs HS et plus de garantie.
  •  A l’ouverture en salle blanche, nous constatons que le client a voulu faire tourner les plateaux avec ses doigts : multiples traces de doigts et poussières visibles à l’oeil nu. 
    Résultat —) plateaux souillés, données irrécupérables.
  •  Le client met son disque dur au congélateur pendant une semaine après avoir lu sur Internet que cette opération ressuscitait les disques durs. 
    Résultat —) carte contrôleur endommagée par la condensation.
  •  Un client ouvre son disque dur et imbibe le moteur d’huile lubrifiante ! 
    Résultat —) plateaux souillés, données irrécupérables.
  •  Un client ouvre son disque dur et le laisse 15 minutes en fonctionnement à l’air libre. Il repose le capot sans le visser et laisse le disque dans son garage pendant plus d’un mois (voyage à l’étranger).
    Résultat —) plateaux contaminés par la poussière, données irrécupérables.

Conscients du risque d’une ouverture hors salle blanche, certains clients prennent de multiples précautions, souvent inutiles. Ex : un client pense que les têtes de lectures du disque sont endommagées. Il ouvre donc son disque dur sous un cubiténaire, opération inutile car le principe d’une salle blanche est le flux laminaire, c’est-à-dire un flux d’air filtré et dirigé pour éviter la rétention des particules dans l’air, ce qui n’est pas le cas d’un cubiténaire. Finalement, il se rend vite compte de l’inutilité de l’opération (ouvrir pour voir ??) et de la fragilité du mécanisme. Il referme alors le disque dur.

La récupération de données est de qualité très médiocre (partialité et fichiers corrompus) car les plateaux ont été contaminés par des particules de poussière qui rendent certaines zones illisibles. Attention à la contamination visible des plateaux (petites particules, traces de doigts) et à la contamination invisible.

Nous comprenons votre curiosité. C’est pourquoi nous vous conseillons d’ouvrir un vieux disque avant d’ouvrir le disque dur contenant des données importantes.

Vous comprendrez vite qu’il est inutile de prendre des risques pour vos précieuses données.

Les plateaux d'un disque dur

Les têtes d'un disque dur

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