Quartz : stocker des données pour l’éternité ?

Stocker 360 TO de données dans un cristal de quartz de la taille d’une pièce de monnaie : c’est ce qu’a réussi à faire une équipe de chercheurs de l’université britannique de Southampton.

Les données ont pu être directement gravées dans la matière grâce à l’utilisation d’une technologie laser « femtoseconde », capable d’émettre des impulsions optiques très courtes et donc d’écrire les éléments à échelle nanométrique  dans la structure même du quartz. Les données sont ainsi encodées en 5D (la structure 3D + polarité et intensité du faisceau). Outre la capacité de stockage exceptionnelle, la promesse la plus impressionnante vient surtout de la pérennité de la sauvegarde, promise comme ad vitam aeternam ! Avec une stabilité thermique absolument unique, le quartz est, en effet, capable de résister à des températures extrêmes (au-delà de 1000°C) ou à un contact prolongé avec un matériau destructeur comme l’acide, par exemple.

Dans des conditions relativement normales (ex : avec des températures inférieures à 200°C) et sauf casse éventuelle (ce qui serait ballot quand même !), ce morceau de quartz pourrait ainsi rester intact pendant 14 milliards d’années… Soit approximativement l’âge de notre Univers, rien que ça ! La promesse d’un stockage perpétuel qui permettrait de laisser une trace de notre civilisation, après sa disparition, et de transmettre nos connaissances à de potentiels successeurs très lointains… Ou même à d’éventuels habitants d’autres planètes ! 🙂

Les vertus du cristal de quartz en matière de stockage font l’objet de nombreuses recherches : la firme Hitachi, qui avait elle aussi annoncé son intérêt pour cette technologie il y a quelques années, travaillerait actuellement sur des procédés similaires en collaboration avec l’université de Kyoto. Après avoir réussi à encoder en 5D –et pour 14 milliards d’années donc- des ouvrages considérés comme «fondateurs» de l’humanité tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme ou le traité d’Optique d’Isaac Newton; les scientifiques vont désormais pouvoir se rapprocher de partenaires industriels afin de développer cette technologie en vue d’une commercialisation.

Cela permettrait notamment d’offrir des solutions innovantes de stockage aux organisations ou aux activités soumises à des obligations d’archivage permanent (textes de lois, données politiques, recherche médicale…), alors que nos supports de stockage actuels offrent une fiabilité limitée dans le temps. Un challenge pour les laboratoires de récupération de données du futur qui devront peut-être apprendre à récupérer des données… Dans du verre brisé ! Beau défi… 🙂

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